25/09/2012
Enchantement près du canal
Nous n’avions pu assister le 24 juin à la représentation de : Le Vilain Petit Canal et la Suzanne enchantée. Heureusement, il y a eu une séance de rattrapage. Et ce fut un enchantement près du canal.
Quand on pense qu’il a fallu la contribution des historiens locaux : Marion Beaudois, Véronique Delavaud, Jean-Luc Labour et Christian Prévost, les souvenirs du « précieux cahier de Maurice Ricateau », le concours des habitants de quartiers Villeneuve-les-Salines, Petit-Marseille, et Saint-Eloi, le travail des élèves du lycée Saint-Joseph de Bressuire pour les costumes, l'implication du lycée Pierre mendès-France de Rennes, le coup de main logistique des lycées Doriole et Romsay, on peut se dire que Annie Schindler, a du génie.
Elle a réuni tous ces talents, fédéré la compagnie de la Tasse de thé, les comédiens d’Odyssée Théâtre, Julie et Brice pour l’animation des ateliers théâtre, les musiciens du groupe « En cours de Root » et le résultat ? Cinquante comédiens sur scène pour une comédie musicale sans couac et avec un rythme inouï, et plus de mille spectateurs ravis.
Ah ! Après cette représentation, vous ne regarderez plus jamais de la même façon le canal de Marans qui s’enlise dans des berges vaseuses. Le Vilain Petit Canal raconte, en chansons l’histoire de son percement qui devait en cinq ans relier La Rochelle à Niort, puis relier la Loire et la Seine, mais dont la durée s’éternisa. Commencé en 1806, il fut inauguré en 1875, mais relié au Bassin à flot du bastion Saint-Nicolas… en 1888. Quatre-vingt deux ans pour faire vingt-quatre kilomètres ! *
Obsolète avant d’être fini, le canal resta petit, et ne rejoignit jamais la Seine, car le chemin de fer l’avait devancé… Et La Suzanne ? Oh, cette Suzanne-là appartient aux grandes histoires d’amour, et au patrimoine Schindler. Le spectacle lui est dédié ainsi qu’à tous ceux qui l’ont créé.
Cette super-production a été jouée seulement deux fois ?
Eh oui ! Qui s’intéresse encore à l’histoire de sa région ? On malmène déjà l’enseignement de l’Histoire, en général, alors, quand il s’agit du local, je vous le demande qui va l’inscrire dans nos mémoires ?
Annie Schindler, justement, maîtresse d’œuvre et architecte en chef de cette mosaïque de souvenirs l'a fait.
Je signale aux villes de Marans, Andilly, Villedoux, Saint-Ouen d’Aunis, Sainte-Soulle, Dampierre-sur-Mer, Périgny, que cette histoire est aussi la leur, et que pour un peuple, savoir d’où il vient, qui il est, permet de mieux construire son présent et son futur. Mesdames et Messieurs les élus, vous n'auriez pas un petit créneau pour l'inscrire dans vos festivités ?
Car le Théâtre, ici joue pleinement son rôle citoyen. Chacun y trouve plaisir, divertissement et fierté d'appartenir à une même famille, celle de l'humanité.
* Par comparaison, le canal du Midi, long de 241 kilomètres, fut creusé en quinze ans. Les ingénieurs de Louis XIV (1666) auraient-ils été plus avisés que ceux de Napoléon Ier, en traçant son parcours ?
15:39 Publié dans Culture, Histoire, Musique, Politique, Société, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, annie schindler, tasse de thé, comédie musicale, histoire, la rochelle, marans
04/09/2012
Cosette, Gavroche... et les autres
Vous l'avez peut-être lu dans Le Phare de Ré : le 28 septembre, Thélième (Théâtre et Lieux de Mémoire) commémore le 150e anniversaire de la publication des Misérables de Victor Hugo.
Pourquoi ? me demande-t-on.
Quand la première partie des Misérables paraît le 3 avril 1862 à Bruxelles, le succès est immédiat. Le jour de la parution de la seconde partie, le 15 mai 1862, dès 6 h du matin, devant la boutique de l'éditeur Pagnerre, au bas de la rue de Seine, la foule est telle qu’on frôle l'émeute. On ne retrouvera un tel engouement que pour Harry Potter que les enfants d’aujourd’hui connaissent bien.
Depuis leur parution, le roman Les Misérables reste l’œuvre la plus lue de Victor Hugo, la plus adaptée au cinéma. Sa version musicale créée à Paris en 1980 et adaptée ensuite à Londres, est jouée sans interruption depuis 1985, dans le monde entier. Elle a été vue par plus de 100 millions de spectateurs et Anne Hathaway vient d’en finir le tournage.
Pourquoi un tel succès ?
Nos invités, Danièle Gasiglia et Arnaud Laster, éminents spécialistes de Hugo (mais aussi de Prévert), tenteront, le 28 septembre d’en analyser les raisons.
On peut cependant réfléchir en lisant la courte préface du roman :
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité
humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions,l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vie plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »
Nous savons qu'il y a encore des enfants, aujourd’hui, qui n'ont pas accès à l'éducation et qu'une grande pauvreté "atrophie".
C'est donc à travers les personnages des enfants : Cosette, Gavroche, mais aussi ses frères, ses sœurs, son ami, Navet, que nous ferons cette lecture. Les dons récoltés grâce aux enfants de Sainte-Marie-de-Ré et aux Amis de Victor Hugo, seront versés aux Enfants du Désert qui s'occupe des enfants de Mauritanie afin de les nourrir et les amener à l'école.
Rendez-vous vendredi 28 septembre, à 18 h 30 dans le salon d'honneur de la Mairie de Sainte-Marie-de-Ré, à 18 h 30, Cosette, Gavroche et les autres vous y attendent.
Retenez vos places sur thelieme@gmail.com ou au 06 85 08 67 22.
12:25 Publié dans Culture, Histoire, Livre, Société, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hugo, théâtre et lieux de mémoire, île de ré
28/08/2012
« Semés au loin »
Extrait de la brochure des "dix mots 2013"
"Si la langue française n’a cessé, tout au long de son histoire, d’emprunter des mots à d'autres langues, on oublie à quel point le français reste vivant dans les langues étrangères, qui depuis longtemps lui empruntent en retour nombre de mots et d’expressions. C'est d’ailleurs au français, historiquement, que les langues du monde ont le plus emprunté. Ainsi, de nombreux mots issus de domaines aussi divers que la cuisine, la mode mais aussi la guerre, les sentiments, la diplomatie..., ont été " « Semés au loin », c’est-à-dire qu’ils "sont passés tels quels dans d’autres langues, qu’ils ont enrichies en exprimant une notion sous une forme particulièrement juste ou élégante.
Ils témoignent ainsi de l'attrait exercé par notre langue, du « désir de français » qu'elle suscite : de sa « valeur ».
Les dix mots de cette nouvelle édition ont été choisis parmi les mots, tournures ou expressions empruntés à la langue française par d’autres langues comme l’allemand, l’anglais, le polonais, le portugais, le russe, le néerlandais, l’espagnol et l’italien.
Identifiez les langues dans lesquelles chacun des dix mots s’est installé !"
« atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà »
Venez jouer aux saynètes avec Thélième, pour l’an 2013.
La semaine des dix mots aura lieu du 20 au 27 mars 2013.
14:45 Publié dans Concours, Culture, Jeux, Langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : semaine de la langue française 2013, théâtre et lieux de mémoire, théâtre, concours, île de ré