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26/07/2012

Matière à lire, mémoire pour dire

 

 

Pour Matières et Mémoires, le groupe « Théâtre et lieux de Mémoire », - dit « Thélième », quand on aime faire court, - était tout indiqué pour apporter sa contribution culturelle.

Première contrainte : s’adapter au thème. Facile ! Mais entre les récits autobiographiques, les poèmes nostalgiques, les analyses philosophiques, que choisir ?

Deuxième contrainte : ne jamais lasser son auditoire. Donc pas plus de quarante-cinq minutes de textes très différents.

Le lieu : l’hôtel des Vignes de la Chapelle, ce lundi 23  juillet, à 19 h.

Entre piscine et salon, un préau ouvert prête son espace. La cloison de bois réverbère le son.Un endroit de charme ouvert sur les vignes, et, au loin, la mer.Théâtre, poésie, île de Ré, blancheur de Ré

Nous nous préparons.

Parce que nous avons les textes en main ou sur un pupitre, certains croient que l’exercice est facile. Il faut pourtant que le texte soit « répété ». Pour le comprendre d’abord, en saisir toutes les nuances, les ruptures, la finalité. Il est "matière" à lire, il nous faut aussi de la "mémoire" pour le dire. Pour pouvoir regarder le public et le proférer. Pour mettre les mots en bouche et en voix, les faire siens, ne jamais lire de façon monocorde ou solennelle, ni donner l’impression de réciter avec ce ton emphatique qui fait que l’auditeur décroche.

île de ré, thélième, blancheur de Ré

Ah ! il est terrible pour le lecteur, « le regard lointain de celui qui pense à autre chose »…

Mais ce ne fut pas le cas.

« Ne leur donnez pas ce qu’ils aiment, mais ce qu’ils ne savent pas encore qu’ils aiment », disait, Jean Vilar. La citation n’est peut-être pas exacte, mais c’est celle que je conserve « en mémoire. »

Et nous avons osé.

Marie-Christine avec l’illustre « morceau de madeleine » trempé dans « l’infusion de thé ou de tilleul » de la tante Léonie de Marcel Proust. Quelques petits poèmes glanés dans des anthologies et  nos souvenirs.

Mais vous le savez, notre préférence, c’est le théâtre, et nous avons lu deux extraits du Voyageur sans bagage de Jean Anouilh, avec Wanda et Guy, (Mme Renaud et Gaston) puis Michel (Gaston) et le jeune Théodore (le petit garçon) "pour sa première apparition en public".île de ré, thélième, blancheur de Ré

Michel Pilorgé, comédien professionnel, nous avait fait l’honneur et le plaisir de se joindre à nous pour cet intermède. Nul doute qu'avec son talent, il ait donné envie aux spectateurs de découvrir cette pièce et lire son auteur.

Et c’est aussi le but de chacun de nos "récitals."

Merci à "Blancheur de Ré" de nous avoir permis de vous donner ce divertissement.

 

 

 

 

 

 

12/07/2012

« Pieuvre » ou « Poulpe » ?

 

 

Le combat du héros des Travailleurs de la mer, île de Ré, Victor Hugo, Nadine berlandGilliatt, avec une pieuvre monstrueuse, a impressionné bien des lecteurs. Dans l’imaginaire des hommes du XIXe siècle, les monstres marins ne s’apprivoisent pas. Il faut les mettre à mort en les décapitant.

Le livre, dédié « au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce », s’inspirait de la vie des îles anglo-normandes où Victor Hugo s’était établi pour son exil. Le terme même de « pieuvre » venait du normand, et était féminin, alors qu’ailleurs le céphalopode s’appelait « poulpe » et fonctionnait au masculin.

Nous nous garderons de conclure à un détournement de genre péjoratif pour notre sexe, nous ne voulons pas nous commettre dans des querelles stériles avec l’Académie.

Le but de la soirée était à la fois littéraire et scientifique. Nadine Berland que nous avions rencontrée la saison dernière (août 2011), invente une forme singulière : « le théâtre documentaire ». Elle donne ainsi à entendre un texte magnifique, et, à la parole du poète, dans une seconde partie plus pédagogique elle explore les documents scientifiques, graphiques, mythologiques. La collaboration de Michel Quidu est discrète, et les lumières viennent du soleil couchant qui entre par les baies vitrées d’un bâtiment musée, et auquel succède une lampe tempête accrochée dans la cour.

La gageure est osée, et la réussite exceptionnelle.

Venez avec vos enfants, vos parents, vos voisins. « Instruire et plaire » disait Molière. « Éduquer » disait Hugo. « Ne pas bronzer idiot » disait un slogan récent. Avec Des histoires sur le dos du poulpe, vous allez satisfaire les trois.

 

 

 

Des histoires sur le dos du poulpe

Théâtre-documentaire

d’après un extrait des Travailleurs de la mer  de Victor Hugo

à l’Ancre maritaise

Sainte-Marie de Ré

11, 17, 27, 31 juillet à 21 h

10, 14, 20, 28 août à 20 h 30

 

16/06/2012

Histoires de poulpe

 

Bonnes nouvelles pour les amateurs d'histoires ! Nadine Berland est de retour ! Elle nous avait enchantés la saison dernière, avec ses  Trésors du bord de mer, petites histoires naturelles pour apprendre à reconnaître coquillages et crustacés en s'amusant, et elle reprend du service cette année, en y ajoutant Des Histoires sur le dos du Poulpe.

Elle emprunte des textes à Victor Hugo (Les Travailleurs de la mer) elle donne de vraies explications scientifiques, avec toute sa poésie et son talent, et elle commence le 11 juillet à 21 h.

Pour tous : infos et réservations : 05 46 55 41  38

 

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