19/03/2011
Printemps des poètes
Petit poème de circonstances après une journée peu propice...
Printemps gelé Tous les ans, C’est troublant, L’hiver fait son caprice au printemps des poètes Alors que chante en nous le retour des beaux jours, Le thermomètre baisse et il faut qu’on remette, Les bottes, les bonnets, les gants, les manteaux lourds. On choisit des poèmes « d’infinis paysages », Les hameaux, les collines, les vastes horizons, Rives aventureuses et généreux visages, Se referment maussades sur la froide saison. Le soleil se cachant, la porte reste close. Il n’y aura ce soir pas de fille au balcon, Nul ne récitera en vers ou bien en prose, Les poèmes écrits pour cette occasion. Quelque rare amateur bravera la froidure, Trop heureux de trouver dans ces plus beaux moments, La douceur du partage, l’amitié qui perdure, L’âme qui s’épanouit, grande éternellement...
17:27 Publié dans Langue, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : printemps des poètes, thélième
17/03/2011
Récré
Et maintenant le texte N°8, à vous de juger...
Récré
Personnages :
Luna : petite fille de 6 à 12ans
Ambre : autre petite fille un peu plus âgée.
Une cour d’école deux enfants
Ambre en sautant à la corde - solitude 1, habitude 2, vie rude
Luna:lui coupant la parole- Qu’est-ce que tu chantes là ?
Ambre - Un truc que j’ai lu…… (Elle reprend en sautant) Mal au cœur 1, maux au cœur 2, comme en cordée…
Luna - Ça veut rien dire ton truc !
Ambre - Si ça parle de détresse…
Luna - Et bien c’est charmant !
Ambre - Mais pas que !!! Écoute (elle sort une feuille de sa poche et lit).
Mal au cœur, maux en chœurs comme en cordée désenchantée…
Et qui ? Et quand ? Et avec quoi ?
Compères complices accueillants,
Cueillant en chœurs ces cœurs cassés…
Là ! Tu vois ça parle aussi de solidarité
Luna - c’est un peu abstrait non !!
Ambre - Oui et non. C’est aussi du concret tiens ! (Elle lit)
Tendre la main, prendre son pain
Prendre sa main, tendre est son pain
Pour une agape
« Cap » ou pas « cap »
Luna: oui là il y a partage, échange
Ambre - mais il faut vouloir s’en sortir « cap ou pas cap » ! Faut vouloir comme elle dit ! (Elle lit)
Quitter son île, son isolement
Déambuler comme sur un fil
Harmonieusement
Et réseauter sur fond de toile
Briser nos chaînes de toutes nos peines
Sur fond de toile arachnéenne.
Luna - Hum !! (Réfléchissant) aller vers les autres comporte un risque mais aussi un formidable défi ! Comme pour le funambule mais quelle joie merveilleuse quand on arrive au bout...
La cloche sonne la fin de la récré. Les fillettes retournent en cours.
16:02 Publié dans Concours, Culture, Langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : semaine de la langue française, théâtre, thélième
Faire bouger le monde
Le texte N°6 vous plaît-il ?
Faire bouger le monde
Personnages
Sylvie
Maud
Off Un chanteur à la radio
Deux femmes s’affairent. Sylvie sort des vêtements d’un sac, les examine attentivement, les plie, ou les rejette dans une corbeille.
Maud prépare des tasses à thé (ou à café), sert et en apporte une à Sylvie.
La radio marche et on entend un jeune homme qui déclame du slam :
chanteur à la radio
je ne veux pas aider les gens pour me donner bonne conscience
je ne veux pas aider les gens avec indifférence
je ne veux pas aider les gens, là ou le pétrole coule
et laisser de coté, ceux qui n’ont que de la terre inculte
je ne veux pas prendre de gants pour soulager la misère
je ne veux pas aider les gens pour avoir l’absolution et la considération
je ne veux pas seulement aider les gens
je veux comprendre
je veux comprendre comment on en est arrivé la.
Je veux lutter conte la pauvreté, la misère, la violence,
je veux aider les gens à entrevoir l’espoir,
à voir le soleil au bout du chemin, à se redresser.
Je veux lutter contre la loi du plus fort, du plus beau, du plus riche,
celle qui laisse derrière elle ceux qui ne peuvent pas suivre.
Sylvie – Tu vois, c’est ce que je fais, j’aide les gens. Haïti, Mauritanie, Philippines, je ne sais plus où donner de la tête, je suis épuisée avec toutes ces catastrophes. Heureusement que le soir, je rentre chez moi et que je prends un bon bain chaud. Les Philippines, ça a duré quinze jours, j’ai trié des couvertures au secours catholique, j’ai donné un coup de main au Lyons club, j’ai aidé à faire des quêtes dans les super marchés, et ..
Maud – et après ?
Sylvie – et après, on est passé au glissement de terrain au Mexique
Maud – et les Philippins ?
Sylvie - Je ne sais pas, le problème doit être réglé, on n’en parle plus à la télé, je suppose qu’ils vont mieux, on n’en a plus de nouvelles.
Maud –Tu vois, il a raison à la radio. Une journée à la Une et après, plus rien. Les gens meurent dans l’indifférence générale
Sylvie – ce n’est pas vrai, on fait plein de choses pour les aider, on donne de l’argent, on envoie de la nourriture, oh ! bien sur, il n’y a pas de quoi faire des agapes, mais ça permet d’attendre des jours meilleurs
Maud – Mais, est-ce que tu regardes ce qui est fait avec l’argent
Sylvie – Je ne peux pas tout faire, à chacun son rôle dans la cordée, moi je donne, c’est déjà pas si mal, et d’autres distribuent.
On entend à nouveau la radio
Je suis un soldat et tous les jours je tue dans la jungle de Colombie
J’extrais de l’or dans une mine du Pérou
Je suis jetée à la rue pour être née fille en Chine
Je vole, je mendie dans les bidonvilles de Calcutta
J’ai déjà vécu des millions de vie d’adultes
et pourtant je ne suis qu’un enfant
Sylvie– Tiens, ça m’y fait penser, tous les mois, j’envoie de l’argent à une association pour parrainer un enfant.
Maud - tu connais l’enfant. ?
Sylvie – oui, l’association nous envoie des photos, l’argent permet de sortir l’enfant de la malnutrition et permet de lui créer des lieux accueillants pour le scolariser.
Maud – Tu n’as pas peur d’être complice d’un système qui les sauve juste de la mort mais les maintient dans la pauvreté ?
Sylvie – Il faut bien commencer par quelque chose, si on s’y met tous en chœur, on arrivera à faire bouger le monde et à faire reculer la misère, du moins je le crois. D’ailleurs, j’ai déjà fait des émules, je réseaute sur internet et j’ai convaincu plusieurs personnes à me suivre. Ca te dit ?
Maud - Oui, pourquoi pas ? (Elle commence à aider Sylvie).Donne-moi l’adresse et le téléphone, je leur passerai un coup de fil pour me renseigner.
Sylvie – tu verras, on se sent bien d’aider les gens et surtout les enfants. Tu te sens moins inutile et comme on dit dans la chanson des restos du cœur, « c’est pas vraiment ma faute, si il y en a qui ont faim, mais ça le deviendrait si on n’y change rien »
On entend la radio
Je ne suis qu’un enfant
Je veux grandir harmonieusement
Je veux jouer, rire et apprendre
Apprendre la paix
Je ne suis qu’un enfant aujourd’hui
Mais demain
C’est moi qui ferai le monde.
Noir lent sur les deux amies qui travaillent.
15:57 Publié dans Concours, Culture, Langue, Politique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : semaine de la langue française, théâtre, thélième