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15/03/2009

Premiers résultats

Ce fut un moment chaleureux. Madame Gisèle Vergnon, maire de la commune de Sainte-Marie nous avait fait l'honneur et le plaisir de présider cette remise des prix. C'est un concours modeste. La télé n'y vient pas filmer des stars, mais la correspondante du Phare de Ré y assiste fidèlement. Pour mettre les textes en voix, Annie Schindler, de l'Odyssée Théâtre de La Rochelle nous a prêté son talent. Elle reviendra nous aider à les mettre en scène.
On y gagne des livres de Théâtre, puisque le Théâtre est le coeur de notre association. Et que, le Théâtre, c'est d'abord un texte. Mais plus que tout on y gagne le plaisir d'être ensemble. Cela porte un nom : l'Amitié.
On dit que le théâtre est difficile à lire. Nos adhérents le lisent sans difficulté.
On dit que le théâtre est élitaire. Mais personne ne porte de Rolex dans notre association qui regroupe des membres d’horizons différents.
On dit que le théâtre est intellectuel, et José Artur le dit même souvent "INTELLICHIANT", mais aucun de nous ne s’est ennuyé. Et nous espérons vous faire partager nos joies. Car ces réunions, ces saynètes ont permis de créer un lien entre nous.
Nous nous sommes réunis, tout au long de l’année parce que nous aimons la langue française et que grâce à elle, nous partageons nos émotions, nos souvenirs, notre histoire.
Le prix d'encouragement a été, cette année attribué à Guy Le Huludut, venu de Nantes spécialement et que nous remercions de sa participation poétique.
Guy aime rimer. Il le fait avec humour. C'est dans la tradition des poètes de la Renaissance.
C’est donc tout naturellement qu’il écrit ce dialogue entre le poète, le vrai, celui à qui les muses, d’origine divine parlent naturellement, et l’homme ordinaire qui cherche ses rimes avent de chercher à écrire.
Pour l’un tout paraît facile, pour l’autre tout est effort.
Guy nous donne ici une grande leçon de philosophie.
Car ce n’est pas parce qu’une chose est difficile qu’elle est impossible. Elle est impossible parce qu’on n’a jamais essayé.
Guy a essayé, et s’est prouvé à lui-même que rien n’était impossible.

Le Poète et le Rimailleur


Le Poète :
C’est bien pour enrichir cette capacité
Du fabuleux français à vouloir exprimer
Les enjeux de demain et de plus tard encore,
Les préoccupations du temps qui nous dévore,
Qu’on a mis à l’honneur au printemps dix grands mots
Dont on croit qu’ils seront guérisseurs de nos maux
Afin que chacun puisse en notre belle langue
Extraire les vertus du tréfonds de leur gangue
Pour dire aujourd’hui et penser l’avenir
Puisant force et richesse en chaque souvenir !

L’Rimailleur :
Que mon souci est grand d’aller ainsi en quête
De chacun de ces mots choisis pour cette fête
Moi qui suis du françois l’un de ses bredouilleurs !
C’est ainsi que je trouve avec quoi rime « ailleurs »
Mais il me faut aussi chercher la rime en « clic »
Et lors qui donnerait le moindre pronostic ?

Le Poète :
Soyez donc dans la lune autant qu’il peut vous plaire
Et vous apprécierez ce qu’est « un clair de terre » :
« Vision » de ce regard « capteur » d’une beauté
Superbe infiniment et pour l’éternité !

L’Rimailleur :
Mais ce mot de « génome » ou ce mot de « pérenne »
Ce verbe « transformer » qui lui reste à la traîne
Que vais-je donc en faire et qui peut désirer »
En faire quelque usage ou les bien admirer ?

Le Poète :
Sachez mon cher ami qu’à tout indescriptible
Il n’est point que je sache un seul mot « compatible »
Aussi contentez-vous de nous les avoir dits
Car s’ils ne sont divins, ils ne sont pas maudits !
Nul ne vous en voudra de n’avoir su qu’en faire
Car ils ne sont pas mots qui peuvent satisfaire
Celui dont le devoir est de les déclamer
Sachant que, pour aucun, on ne peut l’acclamer !
À quoi peuvent servir et pérenne et génome
Quand babille une caille au matin dans un chaume ?

Mais soyez donc sans crainte elle s’achève ici
Cette petite scène et je vous dis : Merci !


(à suivre)

13/03/2009

Remise des prix

C'est demain, samedi 14 mars que nous remettons les prix (modestes, mais bien réels) aux gagnants du concours de la
SEMAINE DE LA LANGUE FRANçAISE
à midi
à la Médiathèque de Sainte-Marie de Ré
Entrée libre, mise en voix des textes et... pot de l'amitié.
sous la présidence de Madame le Maire.
On vous y attend.


07/07/2008

Chanson

Et une dernière chanson :

À Sainte-Marie !

(sur l’air de Gare au gorille)


Elle habitait la rue des Belles
Lui travaillait rue des Beaucoups

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Transformant à coups de truelle
Un chai, en gîte que l’on loue.
Il était né à La Rochelle
Elle était soignante à La Noue
Piquait, pansait, les plaies rebelles
Des Grenettes à Rivedoux,
À Sainte-Marie !

Rue des Parées, un’ varicelle,
Rue des Chirons, prendre le pouls
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D’un hypertendu artériel
Rue du Paradis, un genou,
Rue Chantecorps, une peau qui pelle,
Rue des Amourett’s, des clous au cou,
De la Paillarde
, en la Venelle
Sur la tête un très mauvais coup,
À Sainte-Marie !


Rue des Francs-Tireurs, d’une échelle
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Lui faillit se rompre le cou
On appela la demoiselle
Car il ne tenait plus debout.
Elle arriva à tire d’ailes
En pédalant sur son biclou.
Elle lui posa trois attelles
Et des pansements un peu partout.
À Sainte-Marie !

Pour lui ce fut une étincelle
Elle le trouva à son goût.
Pour se soigner, il fit du zèle
Il demanda des rendez-vous.
Elle ne se montra pas rebelle
Quand il voulut prendre un bisou
Et de fil en aiguille, la belle
Se risqua à des jeux plus fous.
À Sainte-Marie !

Quand elle passait par la venelle
Les commères du Coin jaloux0c98831fea010f396aaeb3bf71cf5c3c.jpg

Se demandaient « est-elle pucelle ?
A-t-elle déjà connu le loup ? »
Je vois que votre œil étincelle
Mais vous ne saurez rien du tout.
Le maire leur dit « soyez fidèles ! »
Quand ils lui ont dit : « Mariez-nous ! »
À Sainte-Marie !

Moralité
L’amour est au coin des ruelles
À Sainte-Marie où à La Noue
Rue des Belles ou Rue des Beaucoups
Promenez-vous ! Promenez- vous !
À Sainte-Marie !