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17/03/2009

Résultats du concours (2)

Pour le concours de la semaine de la langue française, Wanda Brewinski a été distinguée par un prix de l'humour.



Brèves de bistrot

Le carillon de la porte du bistrot émett son bruit cristallin.

Le patron : Salut Paulo, quel bon vent t’amène !

Paulo : Je sors de l’hôpital, ils m’ont remis à neuf.

Le patron : Ah ! Je pensais que t’étais parti voir ailleurs si le vin était meilleur.

Paulo : Tu plaisantes ! Allez sers moi ton p’tit blanc sec.

Le patron remplissant le verre de Paulo : Alors ! Qu’est-ce qui t’ont trouvé ?

Paulo : Un début de cirrhose du foie.

Le patron : Oh ! Mon pauvre. Tiens ! Bois un coup cela te remettra.

Paulo : Ça doit venir de famille, car mon père en a eu une, mon grand-père également et maintenant c’est moi. Cela doit tenir du génome familial.

Le patron : Dis donc, en fréquentant les docteurs t’en as appris des mots savants.

Paulo : Ouais ! Le grand patron, celui qui commande tous les autres, est venu me voir dans ma chambre.

Le patron : T’en as des relations.

Paulo : Il m’a dit que l’alcool n’était pas compatible avec mon foie. J’lui ai dit que je ne buvais pas d’alcool. C’est vrai quoi, le vin blanc c’est pas de l’alcool ! C’est que du jus de raisin qu’a bien tourné ; le vinaigre, lui, il a mal tourné. Il m’a dit que si je continuais, j’risquais le delirium tremens.

Le patron : Ben ton délire, s’il est mince, ce n’est pas trop grave.

Paulo : D’ailleurs, pour lui, même si j’arrête de boire je s’rai toujours un alcoolique. Alors, je ne vois pas pourquoi j’arrêterai. (Un temps) Il m’a dit également que j’aurais des visions horribles. Tant que j’ vois pas ma belle-mère, j’m’en fous

Le patron, resservant Paulo : Bah ! Tant qu’on a la santé. Tiens ! Celui-ci est pour moi.

Paulo : J’avais la télé dans ma chambre et j’ai entendu aux actualités que maintenant, les milliardaires savent plus quoi faire de leur pognon, alors ils partent voyager dans l’espace. Nous les simples, on aimerait un jour pouvoir décrocher la lune, mais on se contentera d’aller voir le clair de lune à Maubeuge. Par contre, eux, les riches ils peuvent se payer une virée dans l’espace rien que pour admirer un clair de terre.

Le patron : Ah ! Quand t’as du flouze, tu peux désirer partir où tu veux. C’est beau l’progrès !

Paulo : En tous cas, là-haut, j’vois pas comment ils pourraient boire leur p’tit vin blanc ou leur champagne, avec l’apesanteur. Dès que tu ouvres la bouteille, le bouchon, il part ou il reste ?

Le patron : T’en fais pas pour eux, ils doivent être outillés.
Là haut, tes milliardaires peuvent transformer la nourriture liquide en nourriture solide ; leur champagne ils n’ont plus qu’à le mâcher. Ils le mettent dans des tubes et aspirent à même le bout. T’as le goût mais pas les bulles.

Paulo :Ouais, t’as raison faut vivre avec son temps et là-haut dans l’espace avec l’apesanteur, le temps passe au ralenti. Tu crois qu’ils ont trouvé ce moyen pour vieillir moins vite que nous.

Le patron : C’est bien possible. Un vieux, par exemple, dans sa capsule spatiale, et ben, il n’a plus de rides, car avec l’apesanteur, sa peau remonte et il a à nouveau une peau d’ bébé. Par contre, dès qu’il revient sur terre, tout r’descend, lui et ses rides.

Paulo : Ouais ! Mais ça revient cher l’anti-rides. Mon fils de 16 ans qui est toujours scotché devant son ordinateur m’a dit un jour qu’avec un seul clic on pouvait parler avec un type qui habiterait soit en Australie soit en Chine.

Le patron : Ton fils, il cause pourtant pas le chinois, ni l’australien ?

Paulo :Non, mais j’étais comme toi intrigué, alors il m’a dit que sur sa bécane il avait installé un traducteur. Alors lui il parle français à un chinois qui lui parle en chinois et le traducteur traduit en français.

Le patron : On n’arrête pas le progrès, bientôt on va nous greffer des capteurs dans le crâne qui traduiront toutes les langues étrangères ; comme cela plus besoin d’apprendre les langues étrangères à l’école.

Paulo : Va y en avoir des profs au chômage si t’as plus besoin d’apprendre les langues étrangères. Déjà qu’on les voit plus dans la rue qu’à l’école !

Le patron : Grâce à la médecine, ils vont te transformer en robot et tu comprendras tout. Tu vas devenir tout à coup intelligent sans rien avoir appris.

Paulo : Mais comme dit mon fils, dans quelques années tout le monde parlera anglais. Il m’a dit quelque chose que je n’ai pas compris : l’anglais deviendra obligatoire. Il m’a dit que cela deviendra une langue pérenne.

Le patron : Père N ? Père N ? N ? Qu’a-t-il voulu dire là ? Ah ! J’ai compris, il veut parler du Père... Noël. Maintenant les jeunes parlent en raccourci, il faut les comprendre. Mais, à 16 ans, ton fils, il croit encore au père Noël ?

15/03/2009

Premiers résultats

Ce fut un moment chaleureux. Madame Gisèle Vergnon, maire de la commune de Sainte-Marie nous avait fait l'honneur et le plaisir de présider cette remise des prix. C'est un concours modeste. La télé n'y vient pas filmer des stars, mais la correspondante du Phare de Ré y assiste fidèlement. Pour mettre les textes en voix, Annie Schindler, de l'Odyssée Théâtre de La Rochelle nous a prêté son talent. Elle reviendra nous aider à les mettre en scène.
On y gagne des livres de Théâtre, puisque le Théâtre est le coeur de notre association. Et que, le Théâtre, c'est d'abord un texte. Mais plus que tout on y gagne le plaisir d'être ensemble. Cela porte un nom : l'Amitié.
On dit que le théâtre est difficile à lire. Nos adhérents le lisent sans difficulté.
On dit que le théâtre est élitaire. Mais personne ne porte de Rolex dans notre association qui regroupe des membres d’horizons différents.
On dit que le théâtre est intellectuel, et José Artur le dit même souvent "INTELLICHIANT", mais aucun de nous ne s’est ennuyé. Et nous espérons vous faire partager nos joies. Car ces réunions, ces saynètes ont permis de créer un lien entre nous.
Nous nous sommes réunis, tout au long de l’année parce que nous aimons la langue française et que grâce à elle, nous partageons nos émotions, nos souvenirs, notre histoire.
Le prix d'encouragement a été, cette année attribué à Guy Le Huludut, venu de Nantes spécialement et que nous remercions de sa participation poétique.
Guy aime rimer. Il le fait avec humour. C'est dans la tradition des poètes de la Renaissance.
C’est donc tout naturellement qu’il écrit ce dialogue entre le poète, le vrai, celui à qui les muses, d’origine divine parlent naturellement, et l’homme ordinaire qui cherche ses rimes avent de chercher à écrire.
Pour l’un tout paraît facile, pour l’autre tout est effort.
Guy nous donne ici une grande leçon de philosophie.
Car ce n’est pas parce qu’une chose est difficile qu’elle est impossible. Elle est impossible parce qu’on n’a jamais essayé.
Guy a essayé, et s’est prouvé à lui-même que rien n’était impossible.

Le Poète et le Rimailleur


Le Poète :
C’est bien pour enrichir cette capacité
Du fabuleux français à vouloir exprimer
Les enjeux de demain et de plus tard encore,
Les préoccupations du temps qui nous dévore,
Qu’on a mis à l’honneur au printemps dix grands mots
Dont on croit qu’ils seront guérisseurs de nos maux
Afin que chacun puisse en notre belle langue
Extraire les vertus du tréfonds de leur gangue
Pour dire aujourd’hui et penser l’avenir
Puisant force et richesse en chaque souvenir !

L’Rimailleur :
Que mon souci est grand d’aller ainsi en quête
De chacun de ces mots choisis pour cette fête
Moi qui suis du françois l’un de ses bredouilleurs !
C’est ainsi que je trouve avec quoi rime « ailleurs »
Mais il me faut aussi chercher la rime en « clic »
Et lors qui donnerait le moindre pronostic ?

Le Poète :
Soyez donc dans la lune autant qu’il peut vous plaire
Et vous apprécierez ce qu’est « un clair de terre » :
« Vision » de ce regard « capteur » d’une beauté
Superbe infiniment et pour l’éternité !

L’Rimailleur :
Mais ce mot de « génome » ou ce mot de « pérenne »
Ce verbe « transformer » qui lui reste à la traîne
Que vais-je donc en faire et qui peut désirer »
En faire quelque usage ou les bien admirer ?

Le Poète :
Sachez mon cher ami qu’à tout indescriptible
Il n’est point que je sache un seul mot « compatible »
Aussi contentez-vous de nous les avoir dits
Car s’ils ne sont divins, ils ne sont pas maudits !
Nul ne vous en voudra de n’avoir su qu’en faire
Car ils ne sont pas mots qui peuvent satisfaire
Celui dont le devoir est de les déclamer
Sachant que, pour aucun, on ne peut l’acclamer !
À quoi peuvent servir et pérenne et génome
Quand babille une caille au matin dans un chaume ?

Mais soyez donc sans crainte elle s’achève ici
Cette petite scène et je vous dis : Merci !


(à suivre)

13/03/2009

Remise des prix

C'est demain, samedi 14 mars que nous remettons les prix (modestes, mais bien réels) aux gagnants du concours de la
SEMAINE DE LA LANGUE FRANçAISE
à midi
à la Médiathèque de Sainte-Marie de Ré
Entrée libre, mise en voix des textes et... pot de l'amitié.
sous la présidence de Madame le Maire.
On vous y attend.