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15/02/2012

Printemps précoce

 

 

Le printemps cette année sera précoce à Sainte-Marie.

Il sera inauguré le samedi 10 mars.

- Printemps de la langue française, avec les résultats du concours le samedi 10 mars 2012, à 11 h à la Médiathèque. Venez écouter ce qu'on a écrit avec les dix mots choisis par les responsables de la francophonie.

 

- Printemps de poètes le même jour à la Médiathèque, à 14 h 30. Poèmes, dialogues sur le thème de l'enfance. On peut amener ses parents...

 

 

09/06/2011

Et si vous étiez "présumé coupable" ?

 

Vous avez entendu parler des "Rencontres de La Rochelle", où dialoguent les mondes de la Justice et du Cinéma .

Ces rencontres sont ouvertes à tous.

La première édition (mars 2009) a traité des erreurs judiciaires. La seconde édition (septembre 2010) était consacrée à la prison à l’écran.

Pour cette année 2011, le thème retenu est le Juge d’instruction à l’écran (10 et 11 juin 2011)

Le lieu ? Facile à trouver ! Cinéma l’OLYMPIA, place de Verdun.

Cette année, un moment à ne pas manquer va marquer la 3e édition.

Vous aviez certainement été secoué par "l'affaire d'Outreau". Le livre choc d’Alain MARECAUX, «Chronique de mon erreur judiciaire, il a été porté à l’écran par le réalisateur Vincent GARENQ sous le titre Présumé coupable.

Le grand acteur Philippe TORRETON y joue le rôle d’Alain MARECAUX. La production du film et le metteur en scène ont choisi "les rencontres de La Rochelle" pour présenter en avant-première le film  le samedi 11 Juin à 15 h 30 en présence du réalisateur et de l’acteur Raphaël FERRET qui interprète le Juge BURGAUD. Alain Marécaux sera présent...

Vous pourrez donc poser toutes les questions à "l'innocenté d'Outreau", au réalisateur, à l'interprète. Ce film, cette erreur, concernent tous les citoyens de notre pays, car, ainsi que le dit un journal célèbre : "ça n'arrive pas qu'aux autres."

 

 

 Présumé coupable, un film de Vincent Garenq

samedi 11 juin à 15 h 30,

cinéma L'Olympia à La Rochelle.

Prix des places : 5 €

 

17/03/2011

Faire bouger le monde

 Le  texte N°6 vous plaît-il ?

 

 

 

 

                                               Faire bouger le monde

 

 

Personnages

 

Sylvie

Maud

Off  Un chanteur à la radio

 

 

 

Deux femmes s’affairent. Sylvie sort des vêtements d’un sac, les examine attentivement, les plie, ou les rejette dans une corbeille.

Maud prépare des tasses à thé (ou à café), sert et en apporte une à Sylvie.

 

La radio marche et on entend un jeune homme qui déclame du slam :

 

chanteur  à la radio 

 je ne veux pas aider les gens pour me donner bonne conscience

je ne veux pas aider les gens avec indifférence

je ne veux pas aider les gens, là ou le pétrole coule

et laisser de coté, ceux qui n’ont que de la terre inculte

je ne veux pas prendre de gants pour soulager la misère

je ne veux pas aider les gens pour avoir l’absolution et la considération

je ne veux pas seulement aider les gens

je veux comprendre

je veux comprendre comment on en est arrivé la.

Je veux lutter conte la pauvreté, la misère, la violence,

je veux aider les gens à entrevoir l’espoir,

 à voir le soleil au bout du chemin, à se redresser.

Je veux lutter contre la loi du plus fort, du plus beau, du plus riche,

 celle qui laisse derrière elle ceux qui ne peuvent pas suivre.

 

Sylvie  – Tu vois, c’est ce que je fais, j’aide les gens.  Haïti, Mauritanie, Philippines, je ne sais plus où donner de la tête, je suis épuisée avec toutes ces catastrophes. Heureusement que le soir, je rentre chez moi et que je prends un bon bain chaud.  Les Philippines, ça a duré quinze jours, j’ai trié des couvertures au secours catholique, j’ai donné un coup de main au Lyons club,  j’ai aidé à faire des quêtes dans les super marchés, et ..

 

Maud – et après ?

 

Sylvie – et après, on est passé au glissement de terrain au Mexique

 

Maud – et les Philippins ?

 

Sylvie - Je ne sais pas, le problème doit être réglé, on n’en parle plus à la télé, je suppose qu’ils vont mieux, on n’en a plus de nouvelles.

 

Maud –Tu vois, il a raison à la radio. Une journée à la Une et après, plus rien. Les gens meurent dans l’indifférence générale

 

Sylvie – ce n’est pas vrai, on fait plein de choses pour les aider, on donne de l’argent, on envoie de la nourriture, oh ! bien sur, il n’y a pas de quoi faire des agapes, mais ça permet d’attendre des jours meilleurs

 

Maud – Mais, est-ce que tu regardes ce qui est fait avec l’argent

 

Sylvie – Je ne peux pas tout faire, à chacun son rôle dans la cordée,  moi je donne, c’est déjà pas si mal, et d’autres distribuent.

 

On  entend à nouveau  la radio

 

Je suis un soldat et tous les jours je tue dans la jungle de Colombie

J’extrais de l’or dans une mine du Pérou

Je suis jetée à la rue pour être née fille en Chine

Je vole, je mendie dans les bidonvilles de Calcutta

J’ai déjà vécu des millions de vie d’adultes

 et pourtant je ne suis qu’un enfant

 

Sylvie– Tiens, ça m’y fait penser, tous les mois, j’envoie de l’argent à une association pour parrainer un enfant.

 

Maud - tu connais l’enfant. ?

 

Sylvie – oui, l’association  nous envoie des photos, l’argent permet de sortir l’enfant de la malnutrition et  permet de lui  créer des lieux accueillants pour le scolariser.

 

Maud – Tu n’as pas peur d’être complice d’un système qui  les sauve juste de la mort mais les maintient dans la pauvreté ?

 

Sylvie – Il faut bien commencer par quelque chose, si on s’y met tous en chœur, on arrivera à faire bouger  le monde et à faire reculer la misère, du moins je le crois. D’ailleurs, j’ai déjà fait des émules, je réseaute sur internet et j’ai convaincu plusieurs personnes à me suivre. Ca te dit ?

 

Maud - Oui, pourquoi pas ?  (Elle commence à aider Sylvie).Donne-moi l’adresse et le téléphone, je leur passerai un coup de fil pour me renseigner.

 

Sylvie – tu verras, on se sent bien d’aider les gens et surtout les enfants. Tu te sens moins inutile et comme on dit dans la chanson des restos du cœur, « c’est pas vraiment ma faute, si il y en a qui ont faim, mais ça le deviendrait si on n’y change rien »

 

On entend la radio

 

Je ne suis qu’un enfant

Je veux grandir harmonieusement

Je veux jouer, rire et apprendre

Apprendre la paix

Je ne suis qu’un enfant aujourd’hui

Mais demain

C’est moi qui ferai le monde.

 

Noir lent sur les deux amies qui travaillent.