27/12/2012
Robert Poudérou, un livre
L'an passé, Robert Poudérou était venu nous parler de son oeuvre.
Aujourd'hui, son Théâtre est devenu le sujet d’une thèse de Guy Sabatier : Le rêve d’une société plus équitable (1971-2011). Elle vient d’être publiée. « Il est un des auteurs qui a le plus cassé les silences de l’Histoire de notre pays », écrivait Gilles Costaz dans L’Avant-Scène Théâtre.
Guy Sabatier, en lui consacrant cette étude, montre combien Robert Poudérou est un « auteur-citoyen », qui, tout en divertissant les spectateurs, s'attache à leur mémoire, à leur conscience,à leurs espoirs.
Le Théâtre de Robert Poudérou, éditions de L’Harmattan, 30 €
19:06 Publié dans Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
04/09/2012
Cosette, Gavroche... et les autres
Vous l'avez peut-être lu dans Le Phare de Ré : le 28 septembre, Thélième (Théâtre et Lieux de Mémoire) commémore le 150e anniversaire de la publication des Misérables de Victor Hugo.
Pourquoi ? me demande-t-on.
Quand la première partie des Misérables paraît le 3 avril 1862 à Bruxelles, le succès est immédiat. Le jour de la parution de la seconde partie, le 15 mai 1862, dès 6 h du matin, devant la boutique de l'éditeur Pagnerre, au bas de la rue de Seine, la foule est telle qu’on frôle l'émeute. On ne retrouvera un tel engouement que pour Harry Potter que les enfants d’aujourd’hui connaissent bien.
Depuis leur parution, le roman Les Misérables reste l’œuvre la plus lue de Victor Hugo, la plus adaptée au cinéma. Sa version musicale créée à Paris en 1980 et adaptée ensuite à Londres, est jouée sans interruption depuis 1985, dans le monde entier. Elle a été vue par plus de 100 millions de spectateurs et Anne Hathaway vient d’en finir le tournage.
Pourquoi un tel succès ?
Nos invités, Danièle Gasiglia et Arnaud Laster, éminents spécialistes de Hugo (mais aussi de Prévert), tenteront, le 28 septembre d’en analyser les raisons.
On peut cependant réfléchir en lisant la courte préface du roman :
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité
humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions,l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vie plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »
Nous savons qu'il y a encore des enfants, aujourd’hui, qui n'ont pas accès à l'éducation et qu'une grande pauvreté "atrophie".
C'est donc à travers les personnages des enfants : Cosette, Gavroche, mais aussi ses frères, ses sœurs, son ami, Navet, que nous ferons cette lecture. Les dons récoltés grâce aux enfants de Sainte-Marie-de-Ré et aux Amis de Victor Hugo, seront versés aux Enfants du Désert qui s'occupe des enfants de Mauritanie afin de les nourrir et les amener à l'école.
Rendez-vous vendredi 28 septembre, à 18 h 30 dans le salon d'honneur de la Mairie de Sainte-Marie-de-Ré, à 18 h 30, Cosette, Gavroche et les autres vous y attendent.
Retenez vos places sur thelieme@gmail.com ou au 06 85 08 67 22.
12:25 Publié dans Culture, Histoire, Livre, Société, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hugo, théâtre et lieux de mémoire, île de ré
26/07/2012
Matière à lire, mémoire pour dire
Pour Matières et Mémoires, le groupe « Théâtre et lieux de Mémoire », - dit « Thélième », quand on aime faire court, - était tout indiqué pour apporter sa contribution culturelle.
Première contrainte : s’adapter au thème. Facile ! Mais entre les récits autobiographiques, les poèmes nostalgiques, les analyses philosophiques, que choisir ?
Deuxième contrainte : ne jamais lasser son auditoire. Donc pas plus de quarante-cinq minutes de textes très différents.
Le lieu : l’hôtel des Vignes de la Chapelle, ce lundi 23 juillet, à 19 h.
Entre piscine et salon, un préau ouvert prête son espace. La cloison de bois réverbère le son.Un endroit de charme ouvert sur les vignes, et, au loin, la mer.
Nous nous préparons.
Parce que nous avons les textes en main ou sur un pupitre, certains croient que l’exercice est facile. Il faut pourtant que le texte soit « répété ». Pour le comprendre d’abord, en saisir toutes les nuances, les ruptures, la finalité. Il est "matière" à lire, il nous faut aussi de la "mémoire" pour le dire. Pour pouvoir regarder le public et le proférer. Pour mettre les mots en bouche et en voix, les faire siens, ne jamais lire de façon monocorde ou solennelle, ni donner l’impression de réciter avec ce ton emphatique qui fait que l’auditeur décroche.
Ah ! il est terrible pour le lecteur, « le regard lointain de celui qui pense à autre chose »…
Mais ce ne fut pas le cas.
« Ne leur donnez pas ce qu’ils aiment, mais ce qu’ils ne savent pas encore qu’ils aiment », disait, Jean Vilar. La citation n’est peut-être pas exacte, mais c’est celle que je conserve « en mémoire. »
Et nous avons osé.
Marie-Christine avec l’illustre « morceau de madeleine » trempé dans « l’infusion de thé ou de tilleul » de la tante Léonie de Marcel Proust. Quelques petits poèmes glanés dans des anthologies et nos souvenirs.
Mais vous le savez, notre préférence, c’est le théâtre, et nous avons lu deux extraits du Voyageur sans bagage de Jean Anouilh, avec Wanda et Guy, (Mme Renaud et Gaston) puis Michel (Gaston) et le jeune Théodore (le petit garçon) "pour sa première apparition en public".
Michel Pilorgé, comédien professionnel, nous avait fait l’honneur et le plaisir de se joindre à nous pour cet intermède. Nul doute qu'avec son talent, il ait donné envie aux spectateurs de découvrir cette pièce et lire son auteur.
Et c’est aussi le but de chacun de nos "récitals."
Merci à "Blancheur de Ré" de nous avoir permis de vous donner ce divertissement.
15:19 Publié dans Culture, exposition, Littérature, Livre, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : thélième, blancheur de ré, île de ré, poésie, théâtre