13/08/2010
Le Petit Prince est revenu
Le Petit Prince est revenu ! Oh ! pas très longtemps, mais suffisamment pour qu'on vous prévienne, cher Saint-Ex ! Il est descendu de son étoile, le 8 août à La Flotte, et ce fut une merveilleuse soirée.
Pour fêter le centenaire Saint-Exupéry, la mairie de La Flotte a donné, sur le port, un spectacle dit "pyrotechnique".
Mais pas un feu d'artifices ordinaire ! L'adaptation du Petit Prince avec les voix de Pierre Arditi dans le rôle du narrateur et Benjamin Pascal dans le rôle du Petit Prince. La voix chaude du récitant vibrait dans la nuit sur des musiques de Grieg, Svetlana, Tchaïkovski, et les bouquets d'étoiles artificielles rivalisaient avec les constellations.
Dans la fraîcheur d'un soir d'été, une foule immense a partagé ces moments d'émotion et de poésie.
Ainsi, les nuits de l'île de Ré demeurent inoubliables. Merci à ceux qui ont su les organiser et donner au public non pas "ce qu'il aimait, mais ce qu'il ne savait pas encore qu'il aimait."
04/11/2009
Sacrée soirée !
Saveurs et Dérapages ? Ce fut une grande première !
Et nos amateurs, pour leur coup d’essai, comme disait le père Corneille, ont réussi « un coup de maître. »
Ils ont d’abord modifié la salle d’Antioche par une scénographie conviviale.
Tables habillées d’un rouge brun par Danielle S., fleuries et décorées par Chantal, Alice et Anaël, coulisses structurées qui dissimulaient costumes et accessoires, projecteurs installés par Gérard, Pierre et Jacques, cernant un espace scénique au niveau des spectateurs : tout concourait à entourer les intervenants d’une amicale atmosphère.
Près de la porte d’entrée, deux portants formaient un vestiaire où déposer les cirés et imperméables nécessaires par ce temps de tempête. Et juste en face, le buffet !
Ah ! Le buffet… Quelle heureuse surprise ! Carole et William Donny* avaient préparé de succulentes assiettes « bio ! ». Assiette salée, assiette sucrée… Les dîneurs se sont félicités du choix. Et le petit vin rouge a enchanté les cœurs. C'étaient les "saveurs".
Mais les spectateurs étaient d’abord venus pour voir et entendre, par ordre d’entrée en scène, Julien et Wanda, Pauline et Danielle, Anaël, Isabelle, Alice et Chantal, Jacqueline, Gérard, Guy, et Christine, accompagnés, à la flûte traversière par la musique de Carole, leurs amis, leurs concitoyens devenus "jeunes auteurs", puis comédiens tout frais émoulus du conservatoire municipal maritais…
Vous ne saviez pas qu’il y avait un conservatoire d’art dramatique à Sainte-Marie ?
Eux non plus… Jusqu’à ces derniers temps.
Résultat ? Un feu d’artifices de trouvailles, des scènes inventives, des découvertes à chaque instant : une sacrée soirée dont ils sont tous sortis, ragaillardis. C'étaient des "dérapages", très contrôlés.
Car comme dirait Paulette (notre personnage fétiche) : « On n’arrête pas le progrès ! », ce à quoi Roger, le patron du bistrot (autre personnage très apprécié) lui répond, invariablement : « Tant qu’on a la santé ! »
Et la santé, ils l’avaient, tous !
Et la bonne humeur, contagieuse, s’est répandue dès la première saynète !
C’est quand même mieux que la grippe A, H, N, ou X, Y !
Pas besoin d’être vacciné.
Encore un bon point pour Thélième…
Au moins, notre association ne creusera pas le trou de la sécu…
photo : Marina Rinaldi
15/03/2009
Premiers résultats
Ce fut un moment chaleureux. Madame Gisèle Vergnon, maire de la commune de Sainte-Marie nous avait fait l'honneur et le plaisir de présider cette remise des prix. C'est un concours modeste. La télé n'y vient pas filmer des stars, mais la correspondante du Phare de Ré y assiste fidèlement. Pour mettre les textes en voix, Annie Schindler, de l'Odyssée Théâtre de La Rochelle nous a prêté son talent. Elle reviendra nous aider à les mettre en scène.
On y gagne des livres de Théâtre, puisque le Théâtre est le coeur de notre association. Et que, le Théâtre, c'est d'abord un texte. Mais plus que tout on y gagne le plaisir d'être ensemble. Cela porte un nom : l'Amitié.
On dit que le théâtre est difficile à lire. Nos adhérents le lisent sans difficulté.
On dit que le théâtre est élitaire. Mais personne ne porte de Rolex dans notre association qui regroupe des membres d’horizons différents.
On dit que le théâtre est intellectuel, et José Artur le dit même souvent "INTELLICHIANT", mais aucun de nous ne s’est ennuyé. Et nous espérons vous faire partager nos joies. Car ces réunions, ces saynètes ont permis de créer un lien entre nous.
Nous nous sommes réunis, tout au long de l’année parce que nous aimons la langue française et que grâce à elle, nous partageons nos émotions, nos souvenirs, notre histoire.
Le prix d'encouragement a été, cette année attribué à Guy Le Huludut, venu de Nantes spécialement et que nous remercions de sa participation poétique.
Guy aime rimer. Il le fait avec humour. C'est dans la tradition des poètes de la Renaissance.
C’est donc tout naturellement qu’il écrit ce dialogue entre le poète, le vrai, celui à qui les muses, d’origine divine parlent naturellement, et l’homme ordinaire qui cherche ses rimes avent de chercher à écrire.
Pour l’un tout paraît facile, pour l’autre tout est effort.
Guy nous donne ici une grande leçon de philosophie.
Car ce n’est pas parce qu’une chose est difficile qu’elle est impossible. Elle est impossible parce qu’on n’a jamais essayé.
Guy a essayé, et s’est prouvé à lui-même que rien n’était impossible.
Le Poète et le Rimailleur
Le Poète :
C’est bien pour enrichir cette capacité
Du fabuleux français à vouloir exprimer
Les enjeux de demain et de plus tard encore,
Les préoccupations du temps qui nous dévore,
Qu’on a mis à l’honneur au printemps dix grands mots
Dont on croit qu’ils seront guérisseurs de nos maux
Afin que chacun puisse en notre belle langue
Extraire les vertus du tréfonds de leur gangue
Pour dire aujourd’hui et penser l’avenir
Puisant force et richesse en chaque souvenir !
L’Rimailleur :
Que mon souci est grand d’aller ainsi en quête
De chacun de ces mots choisis pour cette fête
Moi qui suis du françois l’un de ses bredouilleurs !
C’est ainsi que je trouve avec quoi rime « ailleurs »
Mais il me faut aussi chercher la rime en « clic »
Et lors qui donnerait le moindre pronostic ?
Le Poète :
Soyez donc dans la lune autant qu’il peut vous plaire
Et vous apprécierez ce qu’est « un clair de terre » :
« Vision » de ce regard « capteur » d’une beauté
Superbe infiniment et pour l’éternité !
L’Rimailleur :
Mais ce mot de « génome » ou ce mot de « pérenne »
Ce verbe « transformer » qui lui reste à la traîne
Que vais-je donc en faire et qui peut désirer »
En faire quelque usage ou les bien admirer ?
Le Poète :
Sachez mon cher ami qu’à tout indescriptible
Il n’est point que je sache un seul mot « compatible »
Aussi contentez-vous de nous les avoir dits
Car s’ils ne sont divins, ils ne sont pas maudits !
Nul ne vous en voudra de n’avoir su qu’en faire
Car ils ne sont pas mots qui peuvent satisfaire
Celui dont le devoir est de les déclamer
Sachant que, pour aucun, on ne peut l’acclamer !
À quoi peuvent servir et pérenne et génome
Quand babille une caille au matin dans un chaume ?
Mais soyez donc sans crainte elle s’achève ici
Cette petite scène et je vous dis : Merci !
(à suivre)
11:58 Publié dans Culture, Langue, Livre, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : semaine de la langue française, concours, langue, théâtre