04/07/2013
Un monstre
Le cinéma aime les monstres. Beaucoup viennent de la littérature.
Ainsi, vous connaissez sûrement celui qui épouvantait les marins.
"Ce monstre est celui que les marins appellent poulpe, que la science appelle céphalopode, et que la légende appelle kraken. Les matelots anglais l’appellent Devil-fish, le Poisson-Diable. Ils l’appellent aussi Blood-Sucker, Suceur de sang. Dans les îles de la Manche on le nomme la pieuvre."
Nadine Berland reprend ses Histoires sur le dos du poulpe, à l'Ancre Maritaise. Et nous vous invitons à ce théâtre-documentaire original et captivant.
Le 16 juillet prochain, nous raconterons aussi Des Histoires de et avec Victor Hugo.
16 juillet 2013 à 20 h 30 à L’Ancre maritaise, Cours des Jarrières, La Noue ; 17740 Sainte-Marie-de-Ré. Tél. 05 46 55 41 38.
11:17 Publié dans Culture, Langue, Littérature, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, littérature, hugo, île de ré
30/11/2012
Monsieur Lepic
La dernière fois que vous aviez rencontré Michel Pilorgé, il interprétait Jean Valjean pour notre soirée consacrée aux enfants des Misérables. Depuis mercredi 28, il joue Monsieur Lepic dans Poil de Carotte de Jules Renard. Nous le savions excellent comédien, il fait aussi avec brio le difficile travail de metteur en scène.
Il incarne Monsieur Lepic, un père bourru et maladroit, stupéfait par les révélations de son fils. Peu à peu, il s’ouvre, se confie et rend à Poil de Carotte tout l’amour qu’il avait refoulé, persuadé que son petit dernier ne l’aimait pas. Poil de Carotte croyait son père indifférent. Tous deux se découvrent et vont, ensemble tenir tête à la méchante Madame Lepic.
C’est un texte bouleversant, entre rire et larmes, il faut s’en imprégner pour mieux aimer ses enfants (ou ses parents).
Où me direz-vous ? à Paris, au Théâtre du Lucernaire.
Pour l’instant.
Il reste à souhaiter que vous montiez à Paris l'applaudir ou que La Maline invite la compagnie sur notre île ! D'autant que Michel Pilorgé lui fait un gros clin d'oeil en entrant en scène, le journal à la main. Vu que M. Renard était de Chitry, dans la Nièvre, on attendait la République du Centre ou le Petit Nivernais. Pas du tout ! Il tient Le Phare de Ré ! Alors comment le remercier ?
On pourrait peut-être demander au Père Noël ? Ou mieux, à la directrice de La Maline. Qui s'en charge ?
Photo © Alessandro Manna (Morgane Walther et Michel Pïlorgé)
Poil de Carotte de Jules Renard
Théâtre du Lucernaire à 18 h 30
01 45 44 57 34
12:44 Publié dans Littérature, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, jules renard, michel pilorgé, lucernaire, île de ré
01/10/2012
Au nom des enfants
Dans le salon d'honneur de la mairie de Sainte-Marie-de-Ré, les spectateurs étaient très attentifs. Guy Lopinto, vice-président des Enfants du désert et Danielle Dumas, présidente de Thélième accueillaient les amis de Victor Hugo pour une lecture des Misérables au profit des Enfants du désert.
Danièle Gasiglia Laster et Arnaud Laster, spécialistes de Victor Hugo, rappelèrent le combat de Victor Hugo pour arracher les enfants de six ans au travail en usine, à l'ignorance, à l'arbitraire.
Arnaud Laster rappela qu'une loi de 1841, réglementait la journée de travail des enfants, dix heures au lieu de douze, quelquefois quinze,
« Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement. » écrit le poète.
Mais certains maires de l'époque, généralement des industriels peu scrupuleux, n'hésitaient pas à signer des dérogations pour embaucher les enfants, main d'œuvre bon marché, car sous-payée, ce qui permettait à leurs usines de rapporter de gros bénéfices. Cette exploitation de l’enfant par l’homme était souvent encouragée par les familles que le maigre salaire de l’enfant pouvait au contraire aider à vivre. D'autant qu'elles ne pouvaient pas payer une école qui n’était pas gratuite. Dès le poème Melancholia, Hugo se soucie de cette injustice qui aurait fait « d’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin. »
Les enfants de Sainte-Marie, lisaient les rôles de Cosette, Gavroche et des frères de Gavroche.
Ils furent extraordinaires de naturel et d'intelligence.
Charlotte était une belle Cosette, et si elle eut la chance de rencontrer Jean Valjean, Hugo, Thélième et les Enfants du désert eurentcelle de trouver le talent de Michel Pilorgé, comédien professionnel qui donna au personnage toute la gravité du rôle.
Notre Gavroche, le jeune Théodore
avait le sourire du gamin de Paris, immortalisé par sa gouaille, sa vivacité d'esprit, sa générosité, son humour. Et, quand il fallut raconter sa mort, Arnaud et Danièle prirent la place des lecteurs. Car Danièle Gasiglia a écrit le livret de l’opéra Histoire de Gavroche, créé à Besançon cette année, en version concert, sur une musique de Fernando Albinarrate, et quand elle chanta « C’est la faute à Voltaire », tous les enfants avaient bien envie de l’accompagner.
Wanda avait accepté d’interpréter la méchante Madame Thénardier. Il fallut expliquer que la Thénardier avait eu d’autres enfants, car la plupart des adaptations cinématographiques les ont gommés. Ces deux petits garçons, elle s’en est « débarrassée », en les louant à une femme qui devait présenter deux garçons du même âge pour toucher une pension alimentaire.
Andy et Willy leur prêtèrent leur voix. Willy joua aussi Petit-Gervais, ce petit ramoneur à qui Jean Valjean dérobe une pièce de quarante sous, avant de devenir le bon M. Madeleine.
Sous le regard de tous les Présidents de la république, celui de Victor Hugo semblait satisfait. Les spectateurs aussi.
Nous remercions tous ceux qui ont contribué à l'éclat de cette manifestation, particulièrement Madame le Maire de Sainte-Marie, qui lui a ouvert ses portes, et tous les spectateurs présents, qui, généreusement, au nom des enfants des Misérables, ont donné de quoi nourrir "les Enfants du désert" .
16:41 Publié dans Histoire, Littérature, Politique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : thélième, victor hugo, sainte-marie-de-ré, enfants du désert