Scènes-en-Ré

On a bien ri à Saint-Martin et à La Flotte.
Avec Antoine Guiraud et Kamel Isker, et le voyage en Loupiotte qui a mené les spectateurs de la rue au désert, du cockpit d'un avion aux eaux irréelles d'un aquarium, d'un court de tennis au ring de catch et plus, car affinités... Mime et grommelot, voilà une langue internationale que tout le monde comprenait et que les jeunes comédiens, si talentueux ont appris à tous les enfants présents.



Aux Jeux de planches, Clara Mayer, Thomas Moreno et Yannick Landrein sont passés maîtres, pour dérider les spectateurs, même quand l'orage menaçait.
A l'intérieur du marché couvert, à La Flotte-en-Ré, samedi 4 aôut, les vieilles pierres retrouvaient les fatrasies médiévales. Le texte de Jean-Paul Alègre s'intégrait parfaitement au décor séculaire.

Puis on fut très moderne le dimanche 5 août dans la salle des Gouverneurs de Saint-Martin, avec une pièce d'une actualité frappante, La Fessée, qui n'était pas au piquet mais qui fut donnée en public... lequel demeura hilare, car ce n'était pas lui qui la recevait, bien sûr !

Ce premier festival se termina lundi, à La Flotte sous les toits du marché couvert.
Un splendide merle blanc, Stéphanie Tesson, vint nous conter sa touchante Histoire, avec les mots de Musset qui chantèrent sous les poutres anciennes.
Ce premier festival n'a pu naître sans l'appui des amis, et l'intelligence des élus.

Les élus ont offert les lieux, les amis leurs bras et leur talent. Merci à tous et... à la prochaine fois.


Les photos sont de Catherine Leclère

Hier soir, grande première à Saint-Martin-de-Ré : devant l'hôtel de Clerjotte, les spectateurs se pressaient :

C'était la première de Scènes-en-Ré !
Grande première aussi pour des textes totalement inédits :
La saga du Rokia-Delmas, vue par les oiseaux de l'île : ibis sacré, chevêche et effraie, deux pièces courtes de la présidente, Danielle Dumas, admirablement mises en voix par Victor Haïm.
Puis ce fut l'hommage à Vauban avec
Une forteresse au Paradis, fantaisie iconoclaste lue par son auteur, Victor Haïm. Le public était conquis.

La compagnie Fludessence avait mis en espace : L'Estuaire est un pays d'ombres de Dominique Paquet, et La Poudrière de Jean-Paul Alègre. Et Jean-Paul Alègre ému de cette création remercia chaleureusement tous les participants...

Vous reconnaissez naturellement : Florence Berlioz, Renaud Marchal et Florian Montas.

Là, c'est le public attentif.

Et, abrités par le déambulatoire,
le vice-président, Jean-Paul Alègre, et la sympathique équipe technique :

Merci à tous ceux qui nous ont aidés et particulièrement à la patiente équipe du musée.
Vous les avez manqués ?
Pas de problème pour les retrouver.
"Scènes-en-Ré" propose encore :
Lundi 6 août à 18 h 30 au Marche couvert de La Flotte-en-Ré.
Mais ce samedi 4 août, vous pouvez y voir :
Loupiotte à 19 h 30 et
Jeux de Planches, à 21 h 30.
Demain, dimanche 5 août, ce sera une avant-première sur un sujet brûlant qui fait la une d'un grand quotidien aujourd'hui : "la fessée", à 18 h salle des Gouverneurs à Saint-Martin-de-Ré.
Attention, les enfants de moins de 10 ans ne sont pas admis !
Les associations de parents d'élèves approuveront-elles la révolution pédagogique de :
La Fessée de Jean Louis Bauer, jouée par l'auteur et Bernadette Le Saché ?
Bernadette Le Saché était à Clerjotte en spectatrice vous la découvrez ici avec Victor Haïm. Vous la croiserez peut-être à la plage, ou chez le boulanger, avec Jean-Louis Bauer, ils sont d'ici...

Ensuite, retour à Clerjotte pour retrouver Loupiotte et Jeux de Planches...
Un vrai festival !
D'ailleurs, Soleil de Ré en a parlé...





Les photos sont de Catherine Leclère.

Pourquoi "Théâtre et lieux de mémoire" ?
- Parce que nous pensons que le théâtre peut se jouer ailleurs que dans des salles rouge et or, des fauteuils de velours, et sous les projecteurs. Parce que notre Patrimoine, notre mémoire donc, recèle des lieux splendides qui aimeraient revivre et reprendre l'écho des rires, des chansons, des émotions qui les animaient jadis...
Théâtre et lieux de mémoire, aurait pu être "Thélème" comme l'abbaye de Rabelais, mais le nom, fort connu était déjà usité...
Théâtre et lieux de mémoire" devint :Thélième, une association sise à Sainte-Marie de Ré.

Mais vous n'êtes pas d'ici, disent les méfiants...
- Je ne suis pas d’ici,
Mais ce pays,
Je l’ai choisi…

Je l’ai choisi pour la lumière,
Pour la couleur des ciels,
La dorure du soleil
Sur les marais dormants qui blanchissent de sel,
Et les marais d’eau douce,
Où les aigrettes blanches attendent le printemps
En pêchant des lumas.

Je l’ai choisi pour les étés
Où les garennes gambadent, le toupet blanc dressé
Dans les chemins douaniers.
Je l’ai choisi parce que les lilas y fleurissent plus tôt que chez moi,
Là-bas dans le nord.
Je ne suis pas d’ici,
Mais entre tous les pays de craie et d’eau,
De sable et de rocher
J’ai choisi celui-ci.

Comme les oiseaux migrateurs,
J’ai installé mon nid,
Après l’estran et le marais.

Il a fallu redresser des murs culbutés par le lierre
Et reposer des tuiles arrachées par les tempêtes,
Planter des arbres pour arrêter les vents,
Pour retenir l’humus,
Et nous enraciner aussi,
Dans ce pays,
Où des passeroses étourdies,
Balançant leurs tiges roides,
Ouvrent grand leurs corolles
Pour regarder passer
Les gens d’ailleurs,
Qui ont choisi
Ce pays-ci…
Je l'ai choisi,
Pour que les gens d'ici parlent aux gens d'ailleurs, de ce qui fut et de ce qu'ils seront, ensemble.