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24/03/2008

Résultats du concours

Dans le cadre de la semaine internationale de la langue française, il fallait utiliser les dix mots de la rencontre » : « Apprivoiser, boussole, jubilatoire, palabre, passerelle, rhizome, s’attabler, tact, toi, visage »

Nous avons reçu une cinquantaine de textes.

Le plus difficile, pour les concurrents a certainement été de faire rentrer tous ces mots en un seul texte.

La seconde difficulté a été l’écriture théâtrale, toujours liée à une situation.

Mais une fois éliminés les textes qui n’employaient pas tous les mots, ceux qui étaient volontairement racistes ou grossiers, ceux qui s’égaraient loin du sujet de la rencontre, nous avons retenu six textes.

Les lauréats ont été classés en deux catégories.

Catégorie monologue : premier prix : Pierre pour Vous avez dit liberté.

Pierre est détenu à la centrale de Saint-Martin-de-Ré. Son enseignant a obtenu de la hiérarchie l’autorisation de nous communiquer son texte qui restera anonyme.
Une mention d'encouragement a été décernée à Wanda Brewinski pour son texte.
Catégorie dialogue : deux premiers prix ex-aequo : Olivier Lebleu de La Rochelle pour Suite et Faim et François Varay des Portes-en-Ré, pour Une émotion de Monsieur.
Deux autres textes ont obtenu la mention spéciale "Hommage au Québec", il s'agit de La rencontre (Anonyme) et de L'homme et la femme de Roudy Lemaire.

Ces textes sont transmis à la Délégation de la semaine de la langue française. Nous espérons ainsi contribuer au rayonnement de notre plus précieux patrimoine: notre langue.

Nous en ferons une lecture publique en avril, à Sainte-Marie-de-Ré, à laquelle tous les lauréats seront conviés ainsi que leurs amis.
Nous attendons des nouveaux élus une confirmation pour la date de remise des prix. Mais vous êtes déjà invités pour ces Rencontres-en-Ré.

06/03/2008

Scènes-en-Ré, le concours

Vous avez employé : "Les mots de la rencontre". Vous avez envoyé votre texte. Vraie saynète ou vrai monologue, vous avez joué le jeu du Théâtre.
Le jury va se réunir.
Et dans une dizaine de jours, ce seront les résultats...
A très bientôt.

18/02/2008

Chrétienne ou païenne ?

Chrétiennes mes racines ? Certes, la greffe chrétienne a pris, mais sous terre, obscurément, je demeure païenne.
J'entends les nymphes dans l'eau des sources, j'aperçois des néréides dans les vagues. Les fleurs me parlent, les oiseaux ont une âme et chaque galet raconte une histoire. Dans les marais, la Vouivre cache ses serpents. Et le seigneur de Lusignan y cherche Mélusine.
Oh ! bien sûr, me direz-vous, il y a des saints. Mais si les Hilaire, Clément, Saturnin, Georges, Véran, Marcel devinrent des saints, c’est bien qu’ils eurent des dragons à combattre, non ? Observez dans vos lieux-dits, l'empreinte des fées, des géants, des ogres, des sirènes, des monstres protecteurs ou dévorateurs. Les légendes s'en souviennent mieux que le calendrier. Et jusque dans les chapiteaux des églises, les artisans païens en ont laissé la trace.
« Partout, la religion du Christ s’est heurtée à la résistance tenace des cultes abolis ». écrit Henri Dontenville. Et comme elle ne parvenait pas à les éradiquer,elle les a phagocités dans une sorte de syncrétisme qui permet de passer des fêtes rituelles de Samain (1er novembre) à celle de Toussaint; de Imbole (1er février) à la Chandeleur du solstice d’hiver à celle de Noël, des Saturnales au Carnaval, du solstice d’été et la saint Jean. La liste serait longue pour relier entre eux les dieux latins et grecs, mêlés aux divinités gauloises. Et ne parlons pas des dieux germains que la musique et la littérature magnifient.
Du temps où les Celtes, les Gaulois, les Goths adoraient la Terre-Mère, la déesse lune, Apollon-Bélénos le soleil, le Vent, et quelque trois cents divinités, la planète ne courait pas le danger d'exploser. Bien sûr, les peuples se battaient... Mais le Christianisme y a-t-il changé quelque chose ? Au nom d'un Dieu unique les guerres prirent le nom de croisades et les inquisitions et persécutions n'attendirent pas le communisme...
« Le peuple de ce pays continuera-t-il à s’ignorer ? » interrogeait André Malraux dans les années 60 du siècle dernier. Il continue, Maître. On l'y encourage. Méfions-nous des gens sans mémoire.