28/08/2012
« Semés au loin »
Extrait de la brochure des "dix mots 2013"
"Si la langue française n’a cessé, tout au long de son histoire, d’emprunter des mots à d'autres langues, on oublie à quel point le français reste vivant dans les langues étrangères, qui depuis longtemps lui empruntent en retour nombre de mots et d’expressions. C'est d’ailleurs au français, historiquement, que les langues du monde ont le plus emprunté. Ainsi, de nombreux mots issus de domaines aussi divers que la cuisine, la mode mais aussi la guerre, les sentiments, la diplomatie..., ont été " « Semés au loin », c’est-à-dire qu’ils "sont passés tels quels dans d’autres langues, qu’ils ont enrichies en exprimant une notion sous une forme particulièrement juste ou élégante.
Ils témoignent ainsi de l'attrait exercé par notre langue, du « désir de français » qu'elle suscite : de sa « valeur ».
Les dix mots de cette nouvelle édition ont été choisis parmi les mots, tournures ou expressions empruntés à la langue française par d’autres langues comme l’allemand, l’anglais, le polonais, le portugais, le russe, le néerlandais, l’espagnol et l’italien.
Identifiez les langues dans lesquelles chacun des dix mots s’est installé !"
« atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà »
Venez jouer aux saynètes avec Thélième, pour l’an 2013.
La semaine des dix mots aura lieu du 20 au 27 mars 2013.
14:45 Publié dans Concours, Culture, Jeux, Langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : semaine de la langue française 2013, théâtre et lieux de mémoire, théâtre, concours, île de ré
26/07/2012
Matière à lire, mémoire pour dire
Pour Matières et Mémoires, le groupe « Théâtre et lieux de Mémoire », - dit « Thélième », quand on aime faire court, - était tout indiqué pour apporter sa contribution culturelle.
Première contrainte : s’adapter au thème. Facile ! Mais entre les récits autobiographiques, les poèmes nostalgiques, les analyses philosophiques, que choisir ?
Deuxième contrainte : ne jamais lasser son auditoire. Donc pas plus de quarante-cinq minutes de textes très différents.
Le lieu : l’hôtel des Vignes de la Chapelle, ce lundi 23 juillet, à 19 h.
Entre piscine et salon, un préau ouvert prête son espace. La cloison de bois réverbère le son.Un endroit de charme ouvert sur les vignes, et, au loin, la mer.
Nous nous préparons.
Parce que nous avons les textes en main ou sur un pupitre, certains croient que l’exercice est facile. Il faut pourtant que le texte soit « répété ». Pour le comprendre d’abord, en saisir toutes les nuances, les ruptures, la finalité. Il est "matière" à lire, il nous faut aussi de la "mémoire" pour le dire. Pour pouvoir regarder le public et le proférer. Pour mettre les mots en bouche et en voix, les faire siens, ne jamais lire de façon monocorde ou solennelle, ni donner l’impression de réciter avec ce ton emphatique qui fait que l’auditeur décroche.
Ah ! il est terrible pour le lecteur, « le regard lointain de celui qui pense à autre chose »…
Mais ce ne fut pas le cas.
« Ne leur donnez pas ce qu’ils aiment, mais ce qu’ils ne savent pas encore qu’ils aiment », disait, Jean Vilar. La citation n’est peut-être pas exacte, mais c’est celle que je conserve « en mémoire. »
Et nous avons osé.
Marie-Christine avec l’illustre « morceau de madeleine » trempé dans « l’infusion de thé ou de tilleul » de la tante Léonie de Marcel Proust. Quelques petits poèmes glanés dans des anthologies et nos souvenirs.
Mais vous le savez, notre préférence, c’est le théâtre, et nous avons lu deux extraits du Voyageur sans bagage de Jean Anouilh, avec Wanda et Guy, (Mme Renaud et Gaston) puis Michel (Gaston) et le jeune Théodore (le petit garçon) "pour sa première apparition en public".
Michel Pilorgé, comédien professionnel, nous avait fait l’honneur et le plaisir de se joindre à nous pour cet intermède. Nul doute qu'avec son talent, il ait donné envie aux spectateurs de découvrir cette pièce et lire son auteur.
Et c’est aussi le but de chacun de nos "récitals."
Merci à "Blancheur de Ré" de nous avoir permis de vous donner ce divertissement.
15:19 Publié dans Culture, exposition, Littérature, Livre, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : thélième, blancheur de ré, île de ré, poésie, théâtre
12/07/2012
« Pieuvre » ou « Poulpe » ?
Le combat du héros des Travailleurs de la mer, Gilliatt, avec une pieuvre monstrueuse, a impressionné bien des lecteurs. Dans l’imaginaire des hommes du XIXe siècle, les monstres marins ne s’apprivoisent pas. Il faut les mettre à mort en les décapitant.
Le livre, dédié « au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce », s’inspirait de la vie des îles anglo-normandes où Victor Hugo s’était établi pour son exil. Le terme même de « pieuvre » venait du normand, et était féminin, alors qu’ailleurs le céphalopode s’appelait « poulpe » et fonctionnait au masculin.
Nous nous garderons de conclure à un détournement de genre péjoratif pour notre sexe, nous ne voulons pas nous commettre dans des querelles stériles avec l’Académie.
Le but de la soirée était à la fois littéraire et scientifique. Nadine Berland que nous avions rencontrée la saison dernière (août 2011), invente une forme singulière : « le théâtre documentaire ». Elle donne ainsi à entendre un texte magnifique, et, à la parole du poète, dans une seconde partie plus pédagogique elle explore les documents scientifiques, graphiques, mythologiques. La collaboration de Michel Quidu est discrète, et les lumières viennent du soleil couchant qui entre par les baies vitrées d’un bâtiment musée, et auquel succède une lampe tempête accrochée dans la cour.
La gageure est osée, et la réussite exceptionnelle.
Venez avec vos enfants, vos parents, vos voisins. « Instruire et plaire » disait Molière. « Éduquer » disait Hugo. « Ne pas bronzer idiot » disait un slogan récent. Avec Des histoires sur le dos du poulpe, vous allez satisfaire les trois.
Des histoires sur le dos du poulpe
Théâtre-documentaire
d’après un extrait des Travailleurs de la mer de Victor Hugo
à l’Ancre maritaise
Sainte-Marie de Ré
11, 17, 27, 31 juillet à 21 h
10, 14, 20, 28 août à 20 h 30
20:17 Publié dans Culture, Littérature, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : île de ré, théâtre, victor hugo, nadine berland