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12/07/2012

« Pieuvre » ou « Poulpe » ?

 

 

Le combat du héros des Travailleurs de la mer, île de Ré, Victor Hugo, Nadine berlandGilliatt, avec une pieuvre monstrueuse, a impressionné bien des lecteurs. Dans l’imaginaire des hommes du XIXe siècle, les monstres marins ne s’apprivoisent pas. Il faut les mettre à mort en les décapitant.

Le livre, dédié « au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce », s’inspirait de la vie des îles anglo-normandes où Victor Hugo s’était établi pour son exil. Le terme même de « pieuvre » venait du normand, et était féminin, alors qu’ailleurs le céphalopode s’appelait « poulpe » et fonctionnait au masculin.

Nous nous garderons de conclure à un détournement de genre péjoratif pour notre sexe, nous ne voulons pas nous commettre dans des querelles stériles avec l’Académie.

Le but de la soirée était à la fois littéraire et scientifique. Nadine Berland que nous avions rencontrée la saison dernière (août 2011), invente une forme singulière : « le théâtre documentaire ». Elle donne ainsi à entendre un texte magnifique, et, à la parole du poète, dans une seconde partie plus pédagogique elle explore les documents scientifiques, graphiques, mythologiques. La collaboration de Michel Quidu est discrète, et les lumières viennent du soleil couchant qui entre par les baies vitrées d’un bâtiment musée, et auquel succède une lampe tempête accrochée dans la cour.

La gageure est osée, et la réussite exceptionnelle.

Venez avec vos enfants, vos parents, vos voisins. « Instruire et plaire » disait Molière. « Éduquer » disait Hugo. « Ne pas bronzer idiot » disait un slogan récent. Avec Des histoires sur le dos du poulpe, vous allez satisfaire les trois.

 

 

 

Des histoires sur le dos du poulpe

Théâtre-documentaire

d’après un extrait des Travailleurs de la mer  de Victor Hugo

à l’Ancre maritaise

Sainte-Marie de Ré

11, 17, 27, 31 juillet à 21 h

10, 14, 20, 28 août à 20 h 30