18/07/2013
Poulpe ou Calmar ?
Ce sont les touristes qui ont été étonnés !
D’abord, au moment où ils commençaient à regrouper les serviettes, les ballons, les enfants, on a délimité un arc de cercle avec les galets blancs de la plage, installé des chaises et des fauteuils au pied de la digue, à bâbord du petit escalier…
Puis, un projecteur, un tableau, un tabouret… et une lampe tempête de type « Petromax ».
Alors des spectateurs se sont assis.
Et, au moment où le soir tombait*…
Une mince jeune femme (Nadine Berland), vêtue comme un matelot a allumé la lampe…
Et elle a raconté l’histoire de Gilliatt, son combat avec la pieuvre.
Héroïque ! Extraordinaire comédienne qui donne vie à un texte dense, riche, dramatique.
« Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent » disait Victor Hugo qui dédia Les Travailleurs de la mer, son roman, « au petit peuple de la mer, à l’île de Guernesey, sévère et douce » ou il vécut une partie de son exil.
Mais si Guernesey fut « un rocher d’hospitalité et de liberté », la plage de Montamer, ce mardi soir fut moins pacifique.
« Levez-vous, orages désirés ! » disait Chateaubriand… et ce gros nuage nous en chassa !
On a terminé la soirée à l’Ancre maritaise où Nadine Berland, gravures à l’appui, put expliquer que Hugo, Michelet et Jules Verne s’étaient un peu emmêlés dans les céphalopodes.
Il faut dire que leur classification avait commencé au XIXe siècle alors que les légendes populaires couraient depuis les premiers siècles, que le zoologiste danois Steenstrup écrivit en 1857 que l'architeutis rex (c'est son nom scientifique) pouvait atteindre 20 m, mais qu'on n'a réussi à le photographiet qu'en 2005, et que les néo-zélandais n'en ont capturé un qu'en 2007…
Quelle soirée !
Elle recommencera. Notez les dates. Retenez vos places.
Des histoires sur le dos du poulpe de et par Nadine Berland d’après Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo
Lundi 22 juillet 13
Mardi 30 juil. 2013
Lundi 05 août 2013
Vendredi 09 août 2013
Site Internet |
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Téléphone |
05 46 55 41 38 |
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Adresse |
63, COURS DES JARRIÈRES LA NOUE 17740 SAINTE-MARIE-DE-RÉ |
*« Il tombait bien du reste, pour remplacer le jour, qui, on le voyait bien, ne passerait pas la nuit », disait l’inoubliable Pierre Dac.
** la gravure du combat est de Gustave Doré.
18:48 Publié dans Blog, Culture, Langue, Littérature, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sainte-marie de ré, thélième, tardigrades, victor hugo, nadine berland
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