04/07/2008
Le grand jaloux
Voici le texte de Dominique avec ses recherches sémantiques...
Couché à même le sol rugueux dans une parée
Là où seules quelques amourettes poussaient encore,
Il attend impatiemment sur les terres de Chantecorps
La fin de cette nuit si chaude annonçant une belle journée.
Furieux et blessé comme déjà la veille,
Quand il les avait surpris tendrement enlacés,
Une unique pensée le tient aujourd’hui en éveil,
Tuer ce franc-tireur et sa belle…
Il les avait épiés, caché derrière les chirons
Jusqu’à la nuit tombée… Au soir, il prit sa décision :
Leur tendre un traquenard : c’était son obsession !
Il les attirerait vers le paradis tout près des navires et des pontons
Son cœur s’était brisé en découvrant les deux amants
Roulés dans les paillardes, se regardant amoureusement.
Elle était son coin jaloux, sa muse de la rue des Beaucoups
Alors, il visa, et tira, par deux fois…
Et le rouge éclaboussa les belles de-ci, delà…
Une parée: une étendue de terre entre deux sillons, ou deux rangs de vigne.
Amourettes: herbes sauvages.
Chantecorps: lieudit de La Noue, « champ de corps », fief du prieuré de Sainte-Marie, jusqu’en 1790.
Les chirons : habituellement morceaux de granit dans du calcaire, mais à Sainte-Marie, semble désigner de simples buttes de terre.
Le paradis : endroit du port où les bateaux sont en sûreté, à l’abri du vent. Jusqu’en 1745, Montamer était un aber et le flux pénétrait dans le village de La Noue jusqu’à l’ancienne école.
Les paillardes : endroits où la paille est répandue (sens général de l’ancien français).
Le coin jaloux: sa propriété.
Et les belles ? des fleurs, appelées "belles de jour" si elles fleurissent le jour, « belles de nuit », si elles s’ouvrent à la nuit tombante.
Mais on ne sait toujours pas pourquoi « beaucoups » ?
22:05 Publié dans Concours, Culture, Langue, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Culture, histoire, langue, poésie
30/06/2008
Drôle de promenade !
Et voici notre troisième texte, un improbable iténairaire, gai comme une comptine. Il est signé Isabelle...
Va garer ta guimbarde
Venelle de la Paillarde
Nous allons faire la fête
Rue des Amourettes
Luis, le bel andalou
Rue du Coin Jaloux
Jouera de son clairon
Rue des Chirons
Amène tout tes amis
Rue du Paradis
Les feux multicolores
Rue Chantecorps
Illumineront le ciel
Rue des Belles
Ca va chavirer
Rue des Parées
Mais restons vent debout
Rue des Beaucoups
Ce soir c’est le bonheur
Rue des Francs-Tireurs
A dire ou à chanter en choeur....
14:25 Publié dans Culture, Histoire, Langue, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Culture, Histoire, Poésie, Littérature, Théâtre
29/06/2008
Sur les chemins de Sainte-Marie
Et voici un deuxième texte inspiré par les chemins de notre commune. Bel itinéraire à parcourir !
Sainte-Marie-de-Ré, notre belle commune
A des chemins fleuris aux noms évocateurs.
Rue de la Sonnette et rue des Francs-Tireurs,
Conduisant les plus Belles lors des nuits opportunes,
Par la rue des Rosées qui mène à la Grange
Ou devant le Carreau, chemin de l’Abbaye,
Rue de la République, lieu de notre Mairie.
Il est un Coin jaloux qui connut des échanges,
La Paillarde d’Antioche avec la Ferlandière
Qui récoltaient la Manne dans la rue de la Banque,
Connaissaient des Beaucoups sans jamais être en manque
De la Venelle des Grives jusqu’à la Beurelière.
Empruntant le Chiron menant aux Amourettes,
La Rue du Petit-Bois, chemin des Écoliers,
Vierge de la Morande et rue du Bois salé
Où chantent les Mésanges, chemin des Alouettes,
Et du Port-Notre-Dame, La Noue, Sainte-Marie,
Depuis la Croix d’Yon, jusqu’au Pas des Grenettes,
Par les rues des villages, la commune reflète,
La paix et la confiance, route du Paradis.
Trébor